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La Rédaction , Mis à jour le
Le drame turc«7. Koğuştaki Mucize», qui rencontre un grand succès sur Netflix, a bouleversé les abonnés. Est-il inspiré d'une histoire vraie?
Netflix avait mis en garde ses abonnés. «Si tu ne pleures pas devant "7. Koğuştaki Mucize" (...) on ne peut plus rien pour toi». Le film turc est arrivé discrètement dans le catalogue de la plateforme mi-mars avant de se hisser dans le top 10 des contenus les plus regardés sur la plateforme en France durant quelques jours. En plein confinement, les abonnés, avides de s'occuper avec de nouveaux contenus, ont largement fait la publicité du long-métrage -dont le titre n'a même pas été traduit en français- à coups de messages émus sur les réseaux sociaux. «7. Koğuştaki Mucize» [«Le miracle de la cellule n° 7»] est un film bouleversant sur la relation fusionnelle entre un père atteint de retardement mental, Memo (Aras Bulut İynemli), et de sa fille Ova (Nisa Sofiya Aksongur) dans la Turquie des années 80. Les deux sont séparés après que Memo, accusé du meurtre de la fille d'un militaire haut gradé, soit jeté en prison et placé dans cette fameuse cellule numéro 7 où il va apprendre à vivre avec un groupe d'autres détenus. Durant plus de 2h de drame, le sort s'acharne sur cette émouvante famille (filiale ou d'infortune) et de l'autre côté de son écran, on sort les mouchoirs.
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Un fait divers sud-coréen datant de 1972
Cette histoire est-elle vraie? «7. Koğuştaki Mucize» est une adaptation du film sud-coréen, «7beonbangui Seonmul» [«Miracle in Cell No. 7» de son titre international]. Sorti en 2013, il a reçu de nombreux prix dans son pays. Si l'histoire est une fiction, elle est tout de même inspirée de loin par un fait divers qui a fait grand bruit en Corée du Sud. En 1972, Jeong Won-seob, propriétaire d'une librairie de mangas de 38 ans, a été arrêté pour le viol et le meurtre par étranglement d'une écolière de 9 ans dans une ferme de la province de Gangwon, au nord de la Corée du Sud, rapporte «The Korean Times» . Le père de la petite fille était un officier haut gradé de la police de la ville de Chuncheon.
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Jeong Won-seob a toujours clamé son innocence et affirmé que la police l'avait torturé pour qu'il avoue le crime et avait falsifié les preuves pour le rendre coupable. ll a été condamné à la prison à vie avant de bénéficier d'une liberté conditionnelle en 1987, après 15 années passées derrière les barreaux. Devenu pasteur, il a finalement été blanchi du crime en 2008 par un tribunal de Seoul à l'âge de 74 ans et après 36 ans de combat pour laver son honneur.
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Des adaptations à travers le monde
«"Miracle in Cell No. 7" touche et capture le coeur des Sud-Coréens. L'histoire nous rappelle l'importance de l'amour. Ceux qui ont vu le film sont capables de l'associer à leurs propres expériences et l'amour de leur famille», a déclaré en décembre 2019 son producteur Kim Min-ki , à la société de production philippine Viva Films, qui a également réalisé une adaptation du film original. Le réalisateur sud-coréen Lee Hwan-kyung a lui expliqué qu'il n'avait pas prédit un succès aussi phénoménal pour son film. «Je suis surpris de voir que le film a été aimé par autant de monde et que des adaptations ont été faites». Sorti en 2019, la version turque diffusée par Netflix a été le plus gros succès du box-office en Turquie cette année-là. Une adaptation indienne a également vu le jour et une indonésienne est en préparation.
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